1890-1912 : Enfance et études de Charles de Gaulle
Charles de Gaulle est né à Lille, le 22 novembre 1890 dans une famille profondément catholique et patriote. Son père, Henri de Gaulle était professeur d’histoire, de philosophie et de mathématiques. C’est avec Jeanne Maillot, sa femme, qu’ils feront 5 enfants : Charles, Xavier, Marie-Agnès, Jacques et Pierre.
A partir de 1900, la famille de Gaulle, résidait à Paris. Charles de Gaulle fit ses études secondaires chez les Jésuites où il reçut une solide culture générale. Très vite il s’oriente vers une carrière militaire et réussit en 1909 le concours d’entrée à l’École spéciale de Saint-Cyr. Il est affecté au 33ème régiment d’infanterie d’Arras, commandé par le colonel Philippe Pétain. Dès le début, les deux hommes s’entendirent très bien.
De plus de ses qualités militaires, Charles de Gaulle aimait lire et écrire. Il s’intéressait aux penseurs de son temps tels Bergson, Maurras, Barrès ou Péguy, dont il se sent très proche. Il publia aussi quelques nouvelles sous le nom de Charles de Lugale.
1914-1918 : La Première Guerre Mondiale
Le 2 août 1914, éclate la Première Guerre Mondiale. Très vite, c’est le baptême du feu pour Charles de Gaulle, encore un jeune lieutenant. Il est blessé dès la mi-août devant le pont de Dinant. Après avoir été retourné en octobre dans les tranchées, il est à nouveau blessé en mars 1915. En 1916, il est promu capitaine, et il est donné mort à Douaumont lors de la bataille de Verdun, menée du côté français par Philippe Pétain. Il est fait prisonnier par les Allemands et conduit en captivité en Allemagne, d’où il tente sans succès, de s’évader plusieurs fois. Il ne sera libéré qu’après l’armistice du 11 novembre 1918, au bout de 32 mois de captivité.
1919-1939 : L’entre-deux-guerres
Pour la première fois, le général de Gaulle parle à la radio de Londres, avec l’accord de Churchill. C’est un moment essentiel, marquant la fondation de la Résistance. De Gaulle refuse l’armistice et appelle la poursuite des combats avec l’Allié britannique. Il invite les français le rejoignant à Londres, à fonder une armée régulière et à continuer ainsi le combat sous sa forme militaire. Général rebelle, il est déchu de sa nationalité française par le gouvernement de Vichy puis condamné à mort par contumace le 2 août 1940.
L’armistice signé avec l’Allemagne entre en vigueur le 25 juin, le gouvernement de Vichy se met en place et les pleins pouvoirs sont accordés à Pétain le 10 juillet, signant ainsi la mort de la IIIème République. Le 28 juin 1940, de Gaulle est reconnu par le gouvernement britannique comme le « chef de tous les français libres ».
Le 24 septembre 1941, de Gaulle préside un nouveau gouvernement en exil, le « Conseil national des Français libres ».
De Gaulle rencontra Jean Moulin en octobre 1941 à Londres. Il le charge d’assurer la propagande en France occupée et de mettre en place une organisation de type militaire.
De Gaulle va longuement lutter pour affirmer l’indépendance de la France libre face aux Alliés et pour se faire reconnaître comme le seul représentant de l’ensemble de la Résistance.
Avec le débarquement anglo-américain du 6 juin 1944 commence la libération de la France. Paris est libérée le 25 août. De Gaulle se réinstalle au ministère de la Guerre dans le bureau qu’il occupait avant l’armistice. Il descend triomphalement les Champs-Élysées le 26 août.
1944-1946 : le GPRF met en place la reconstruction de la France
Le GPRF (Gouvernement provisoire de la République Française), est dirigé par le général de Gaulle, et est animé par des hommes issus de la Résistance. De Gaulle, s’oppose à différents partis, car lui veut un pouvoir exécutif fort, alors que les autres un pouvoir législatif dominant. Ce qui a accéléré sa démission le 20 janvier 1946.
1946-1958 : naissance de la Ivème République et « la traversée du désert »
La vème République est née mais elle a un adversaire résolu: de Gaulle qui entre dès lors dans l’opposition. En avril 1947, il créé un mouvement, le Rassemblement du peuple français (RPF), qui se mobilise pour demander une réforme constitutionnelle. Il obtient un succès électoral aux municipales de 1947.
Il rédige ses Mémoires de guerre, qui paraîtront en 1954, 1956, et 1959.
1958 : Le retour au pouvoir
La guerre en Algérie a éclaté en 1954. La partisans de l’Algérie française manifestent violemment à Alger et appellent au pouvoir le général de Gaulle. Ce dernier déclare être « prêt à assumer les pouvoirs de la République ». Le 29 mai, le président de la République, René Coty, appelle le « plus illustre des Français » à former un nouveau gouvernement, ce dernier accepte à condition d’avoir d’avoir les pleins pouvoirs pour changer les institutions.
Un nouveau parti se créé : l’Union pour la nouvelle République (UNR), qui rassemble les gaullistes. De Gaulle est élu président de la République le 21 décembre 1958.
1958-1969 : de Gaulle et la Vème République
En 1959, de Gaulle annonce une politique d’autodétermination, laissant aux Algériens la possibilité de choisir leur avenir politique. En mars 1962, les accords d’Evian conduisent à l’indépendance de l’Algérie qui est acceptée par référendum en France et en Algérie.
De Gaulle a un objectif, c’est de redonner à la France un rang de grande puissance à travers sa politique étrangère.
Lorsque que le monde occidental est menacé par l’URSS, de Gaulle soutient la position de Kennedy, président des États-Unis, lors de la crise de Cuba en 1962. De Gaulle refuse cependant une « Europe politique », qui réduirait la souveraineté des États.
En 1965, Charles de Gaulle est réélu au second tour des présidentielles, après avoir été mis en ballotage par François Mitterrand.
En 1968, beaucoup de manifestations ont eu lieu, et la gauche demande ainsi le départ du chef de l’Etat. C’est une crise sévère qui ébranle le pouvoir, mais de Gaulle, dans un discours radiodiffusé le 30 mai, rétablit son autorité politique en prononçant la dissolution de l’Assemblée Nationale.
En 1969, lors d’un référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation, il doit faire face à de multiples oppositions de gauche et au centre, hostiles au projet, mais également au sein de la majorité. De Gaulle décide de lier son maintien au pouvoir au succès du oui. Le non l’emporte le 27 avril avec 52,41% des suffrages. Le lendemain, de Gaulle démissionne.
Le premier volume de ses Mémoires d’Espoir est achevé lorsqu’il meurt, le 9 novembre 1970. Il est enterré selon ses vœux, dans le cimetière de Colombey en présence de sa famille, des Compagnons de la Libération et des habitants.
Autres recherches sur le Général De Gaulle :